Gaïa et vous – Mères, filles… et tout ce qu’il y a entre.

par La Maison Gaïa

Publié le

Gaïa et vous – Mères, filles… et tout ce qu’il y a entre.

Le mot du cœur 💌

Petite, j’étais sûre d’une chose : je ne deviendrais jamais comme ma mère.

Je la trouvais trop stressée. Trop organisée. Trop rigide sur certains sujets. Elle avait cette obsession pour la vaisselle bien rangée, les belles tables, la déco millimétrée. Elle écoutait Jean-Jacques Goldman en boucle, et râlait quand je laissais traîner mes chaussettes.

Et puis un jour, à 35 ans, j’ai entendu cette phrase sortir de ma bouche :

“Tu ranges ou je jette.”

(le grand bluff soit dit en passant). Et là… j’ai su. J’avais basculé.

Aujourd’hui, je me surprends à feuilleter les magazines de déco avec plaisir. À vouloir “la jolie assiette qui va avec le plat”. À m’énerver quand tout n’est pas à sa place. Et moi aussi, je râle quand les chaussettes traînent.

Et à défendre certaines valeurs qu’elle m’a transmises sans même le vouloir. Il y a surtout de la tendresse dans ce reflet. Parce qu’avec les années, je comprends. Je comprends que derrière ses règles un peu rigides, il y avait surtout l’envie de faire au mieux. Que si elle semblait inflexible, c’est qu’elle portait beaucoup, tout le temps. Je comprends pourquoi elle s’oubliait parfois, entre le travail, la maison, la famille… Je vois à quel point elle tenait bon, même quand ça tanguait fort à l’intérieur. Je comprends qu’elle aussi, elle a fait ce qu’elle a pu, avec ce qu’elle avait.

Et finalement, je ne suis pas elle. Mais je lui ressemble. Dans mes forces. Dans mes doutes. Dans mes excès. Et finalement, c’est peut-être pas si mal. Ce mois-ci, j’avais envie de t’inviter à regarder ce lien-là.

Le lien mère-fille.

Celui qu’on porte, qu’on recrée, qu’on guérit parfois. Celui qu’on peut aussi choisir de transformer, de faire évoluer à notre manière. Et si on décidait de garder le meilleur… et de réinventer le reste ?

Avec douceur,
Chloé

Le témoignage du mois 🎤

Ce mois-ci, on a tendu le micro à Maureen, psychogénéalogiste à la Maison Gaïa.

Elle accompagne les femmes à éclairer ce qu’elles portent souvent sans le savoir : des histoires, des mémoires, des émotions qui ne leur appartiennent pas entièrement… mais qui pèsent quand même.

On a parlé avec elle de lien mère-fille, de transmission, de ce qu’on hérite et de ce qu’on peut choisir de garder. Un échange sensible et puissant, à son image.

Qu’est-ce qui t’a menée vers la psychogénéalogie ?

Tout est parti d’un besoin personnel. J’ai commencé à m’interroger sur ma relation à ma mère, sur certains schémas que je répétais. J’avais cette sensation que certaines choses ne m’appartenaient pas.

En découvrant la psychogénéalogie, j’ai eu une vraie révélation. C’était comme remettre une pièce manquante dans le puzzle. J’ai d’abord exploré pour moi, puis c’est devenu évident d’en faire un outil pour accompagner d’autres femmes.

Ce que j’aime profondément dans cette approche, c’est qu’elle permet de remettre de la clarté, là où on ressentait de la confusion ou de la lourdeur. Et surtout, elle donne du sens. Elle permet de poser un regard différent sur ce qu’on traverse. Ce n’est pas de la faute de nos parents, ce n’est pas figé – c’est juste une histoire qui cherche à être entendue, et qu’on peut décider d’interrompre ou de transformer.

Selon toi, pourquoi le lien mère-fille est-il si puissant… et parfois si compliqué ?

Le lien mère-fille est, à mes yeux, l’un des plus puissants qui soient. C’est un lien de base, fondamental, qui touche à l’identité, à la construction, au rapport à soi. C’est la première relation au féminin, la première empreinte.

Ce lien est fort, mais souvent chargé : de projections, de blessures, d’attentes. Une mère peut vouloir réparer ce qu’elle a vécu. Une fille peut vouloir s’émanciper, tout en cherchant l’approbation. On s’éloigne, on se rapproche, et parfois on se confond.

Ce qui rend ce lien parfois douloureux, c’est qu’on y rejoue souvent des choses inconscientes. Il peut être chargé de loyautés, de blessures qui ne sont pas les nôtres mais qu’on porte quand même. Et en même temps, c’est un lien qui, une fois conscientisé, peut devenir un vrai terrain de réparation. Il peut être transformé, pacifié, à condition de le regarder avec un peu de hauteur… et beaucoup de bienveillance.

Qu’est-ce que tu observes souvent dans les histoires familiales que tu accompagnes ?

Que l’on porte beaucoup de choses sans le savoir. Des émotions, des blocages, des comportements… qui prennent racine ailleurs.

Il y a des loyautés invisibles, des schémas de protection. Et une forme de soulagement, presque immédiat, quand on comprend d’où ça vient. Quand on réalise que ce n’est pas “juste nous”. Que ça a une histoire, et que ça peut bouger.

As-tu toi-même réalisé un jour que tu ressemblais à ta mère plus que tu ne le pensais ?

Oui, plusieurs fois. Dans des mots que je dis, dans des réactions. C’est venu petit à petit. Au début, ça m’a dérangée. Puis j’ai appris à faire la part des choses. Il y a des parts d’elle que j’ai longtemps rejetées, mais que je peux aujourd’hui accueillir autrement. Et il y en a d’autres que j’ai choisi de transformer.

Ce qui est sûr, c’est qu’on porte bien plus de nos mères qu’on ne le croit. Et que ce n’est ni tout noir, ni tout blanc. C’est complexe, mais c’est riche aussi, quand on accepte de s’en approcher avec curiosité plutôt qu’avec rejet.

Comment faire la paix avec ce qu’on hérite, et choisir ce que l’on garde ?

D’abord, en regardant ce qu’on porte. Ce qu’on répète. Ce qu’on rejoue. Sans jugement.

Ensuite, en se demandant : est-ce que ça me nourrit ou est-ce que ça me pèse ? Et là, on peut choisir. Pas tout de suite, pas d’un bloc. Mais petit à petit. On n’est pas obligées de tout garder sous prétexte que ça vient de notre famille.

C’est un travail qui demande du temps. Il demande aussi de l’espace, parfois de l’aide. Mais il est profondément libérateur. Il nous redonne du pouvoir. On n’est pas obligé de continuer à vivre sous le poids de ce qui nous a précédées. On peut honorer l’histoire, tout en écrivant la nôtre différemment.

Quel serait ton conseil pour une femme qui sent que “quelque chose se rejoue” dans sa relation à sa mère ou à sa fille ?

Je lui dirais d’abord de ne pas minimiser ce qu’elle ressent. Si elle sent que quelque chose se rejoue, c’est qu’il y a sans doute une histoire derrière. Peut-être pas très claire encore, mais présente. Et ce ressenti-là mérite d’être écouté.

Puis de prendre le temps d’observer ce qui se passe. Qu’est-ce que je ressens ? À quel moment ? Sans chercher à comprendre tout de suite. Juste sortir du pilote automatique.

Et puis, si c’est possible, d’en parler. À quelqu’un de confiance, à une professionnelle. Parce que parfois, le simple fait de poser des mots permet déjà de mettre un peu de distance entre soi et ce qui se rejoue. Ça ouvre la voie à autre chose.

Et toi, qu’est-ce que tu choisis aujourd’hui de transmettre (ou non) ?

Je choisis de transmettre une autre façon de se regarder. Une forme de douceur, de respect, d’authenticité. J’ai longtemps fonctionné dans le contrôle, la peur de ne pas faire assez. Aujourd’hui, j’essaie de montrer qu’on peut exister sans devoir cocher toutes les cases.

Ce que je ne veux pas transmettre, c’est cette peur de ne jamais être à la hauteur. J’ai envie que mes enfants sachent qu’ils peuvent tout dire, même ce qu’ils pensent que je ne veux pas entendre. Qu’ils ont le droit d’être eux, pleinement.

Les coulisses de la Maison Gaïa 🤫

Il y a quelques jours, une jeune maman est venue pour un massage. Elle est arrivée avec son bébé… et sa propre maman. Elles nous a demandé si son bébé et sa maman pouvaient rester à nos côtés pendant qu’elle se faisait chouchouter. En nous précisant que c’était la première fois que ce petit bébé de quelques mois était gardé par quelqu’un d’autre qu’elle ou son papa.

La grand-mère s’est installée tranquillement et n’a plus lâché son petit-fils pendant deux heures. Deux heures de bercements, de petits mots doux, de caresses sur le front. La maman, elle, a pu souffler. Vraiment. Poser son corps, se relâcher. Et nous, on a assisté à ce moment juste parfait : trois générations à La Maison Gaïa, chacune à sa place, chacune dans son rôle.

Une fille qui prend soin d’elle, pendant que sa mère veille sur son bébé. Franchement, c’était beau. Et ça nous a rappelé que parfois, l’équilibre tient dans un truc tout simple : être là, les unes pour les autres. Chacune à sa façon.

Le conseil du mois 💡

Le cadeau du temps partagé

Et si ce mois-ci, tu choisissais une femme de ta vie – ta mère, ta fille, une amie, une sœur… – et que tu lui offrais une heure. Une vraie. Pas pour “faire quelque chose d’utile”. Pas pour cocher une case. Juste pour être là, ensemble.

Faire une balade, cuisiner sans se presser, marcher en silence, feuilleter un album, ou simplement se parler sans écran, sans multitâche, sans distraction. Parce que ce sont souvent ces moments-là — ceux qu’on ne planifie pas trop, ceux où on est juste soi, sans attente — qui marquent le plus.

Et si on arrêtait de croire qu’il faut des occasions pour se retrouver ? Parfois, une heure posée sans raison, c’est le plus beau des cadeaux.

Le savais-tu ? Notre cerveau se régule naturellement dans la présence d’une personne avec qui on se sent en sécurité. Ce qu’on appelle la « co-régulation émotionnelle ». Comme quoi… partager une heure, c’est aussi prendre soin de soi.

Ce que l’on sème…🌱

Atelier Soul Collage – Explorer qui je suis, en images avec Sophie

Le Soul Collage est une pratique à la fois créative, douce et profondément intuitive. Le principe ? Créer des cartes en collant des images qui t’appellent, sans réfléchir. Et peu à peu, une part de toi s’y révèle : un souvenir, une émotion, une force. C’est comme parler sans les mots. Un moyen de mieux se comprendre, de se relier à son histoire, de faire émerger ce qu’on porte sans le savoir.

À faire seule, pour un moment avec soi. Ou à partager avec ta mère, ta sœur, une amie. Et surtout… à vivre comme un moment sacré. Rendez-vous le 14 mai 2025 à 19h !

Et puis…

Peut-être que ce mois-ci, tu vas ressembler un peu à ta mère sans t’en rendre compte. Peut-être que tu vas faire l’inverse. Peut-être que tu vas transmettre quelque chose sans même le savoir. Et c’est ok. Parce qu’on fait toutes comme on peut, avec ce qu’on a reçu, ce qu’on garde, et ce qu’on choisit de laisser.

Ce qu’on peut te promettre, en tout cas, c’est qu’à la Maison Gaïa, tu peux venir telle que tu es. Avec ta lignée, ton histoire, tes doutes, et tes élans. On t’y attend, comme toujours, avec le cœur grand ouvert.

Et à très bientôt à la Maison.

Avec tout notre cœur, Chloé & Jess

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